NO2...legendes urbaines vs études scientifiques
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Opty
_Cain_
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NO2...legendes urbaines vs études scientifiques
Nous sommes fortement influencés par nos amis aquariophiles passionnés de poipoi, nous même avons souvent plusieurs aquariums avec des nageoires dedans.
La question que nous allons nous poser ici est la suivante : jusqu'à quel point est-ce que les NO2 sont dangereux pour nos crevettes?
Nous savons que les NO2 sont dangereux car ils empêchent de lier dans l'hémoglobine l'oxygène au fer, ce qui amène au "syndrome du sang brun" .
Mais...nos habitantes, comme tous les crustacés n'ont pas d' hémoglobine...re-mais...Est-ce que ceci est suffisant pour affirmer que cela est moins dangereux?
Les études montrent que plus les NO2 augmentent plus les crevettes sont sensibles aux attaques bactériologiques. L'entretien du bac est donc un facteur clé. Les paramètres aussi car un Ph bas empêche la survie de certaines bactéries...néanmoins..comme nous verrons plus bas, le ph peut jouer aussi un rôle pervers.
Après maintes recherches nous sommes tombés sur quelques études scientifiques intéressantes; L'analyse n'étudie pas nos petites caridinas, certes, néanmoins elle étudie un crustacé vivant durant son jeune âge dans des estuaires, donc avec une salinité très basse qui peut se rapprocher à ce qui nous interesse.
Mais commençons depuis le début.
Facteurs influençant la toxicité des NO2 et de l'ammoniaque
PH
plus le ph monte plus l'ammonium relâche un ion d'hydrogène...nous obtenons donc de l'ammoniaque qui est hautement toxique.
Salinité
:arrow:moins l'eau est saline, plus nos habitantes sont sensibles aux nitrites (hypothèse...est-ce qu'on peut donc augmenter le taux de salinité en cas de contamination excessive aux NO2 aussi chez les crevettes d'eau douce?)
O2
:arrow:plus le taux de O2 est haut, plus le processus de dénitrification est actif, donc...moins de NO2.
Température
:arrow:Plus on augmente la température, plus le taux de NO2 est haut. De plus la T° augmente la consommation de O2, ce qui réduit le taux de dénitrification et plus la T° augmente, plus les crevettes expulsent des NO2.
Age
:arrow:Contrairement aux croyances communes, plus une crevette est âgée, plus elle résiste aux nitrites.
Passons aux tests maintenant en conditions extrèmes...
Lin en Chen en 2003 ont prouvé que le taux létal pour la crevette étudiée à pH 8.02 et 18 °C est entre 240 et 433mg/l pour 48 h , ceci à un taux de salinité entre 15 et 35 ppt* (taux très bas)
résultats d'une autre test Schuler 2008 :
pH 7.9 ± 0.2
Temp 29 ± 1.1 C
O2 dissout > 5.5 mg/L
Salinité 28 ppt*
90mg/l avec 10ppt* de salinité à été effectué, aucun décès après 48h
110mg/l durant 48h 8% de décès
130mg/l durant 48h 25% de décès
150mg/l durant 48h 50% de décès
190mg/l après 24h un constat de décès de 79% est constaté
Conclusion:
Nous constations une grande variation de température, facteur clé dans les recherches.
il y a quelques variations avec nos crevettes à nous, néanmoins ces données nous donnent un avant gout ...on a de la marge avant de s'alarmer. Les taux de supportation sont extrêmement plus hauts que pour nos poissons. Un bon entretien régulier réglera le problème...néanmoins ceci explique peut expliquer pourquoi un pic de NO2 durant le cyclage du bac n'est pas autant dangereux pour les crecre comme pour les poipoi
*part par millions (ou gr par kg d'eau)
La question que nous allons nous poser ici est la suivante : jusqu'à quel point est-ce que les NO2 sont dangereux pour nos crevettes?
Nous savons que les NO2 sont dangereux car ils empêchent de lier dans l'hémoglobine l'oxygène au fer, ce qui amène au "syndrome du sang brun" .
Mais...nos habitantes, comme tous les crustacés n'ont pas d' hémoglobine...re-mais...Est-ce que ceci est suffisant pour affirmer que cela est moins dangereux?
Les études montrent que plus les NO2 augmentent plus les crevettes sont sensibles aux attaques bactériologiques. L'entretien du bac est donc un facteur clé. Les paramètres aussi car un Ph bas empêche la survie de certaines bactéries...néanmoins..comme nous verrons plus bas, le ph peut jouer aussi un rôle pervers.
Après maintes recherches nous sommes tombés sur quelques études scientifiques intéressantes; L'analyse n'étudie pas nos petites caridinas, certes, néanmoins elle étudie un crustacé vivant durant son jeune âge dans des estuaires, donc avec une salinité très basse qui peut se rapprocher à ce qui nous interesse.
Mais commençons depuis le début.
Facteurs influençant la toxicité des NO2 et de l'ammoniaque
PH
plus le ph monte plus l'ammonium relâche un ion d'hydrogène...nous obtenons donc de l'ammoniaque qui est hautement toxique.
Salinité
:arrow:moins l'eau est saline, plus nos habitantes sont sensibles aux nitrites (hypothèse...est-ce qu'on peut donc augmenter le taux de salinité en cas de contamination excessive aux NO2 aussi chez les crevettes d'eau douce?)
O2
:arrow:plus le taux de O2 est haut, plus le processus de dénitrification est actif, donc...moins de NO2.
Température
:arrow:Plus on augmente la température, plus le taux de NO2 est haut. De plus la T° augmente la consommation de O2, ce qui réduit le taux de dénitrification et plus la T° augmente, plus les crevettes expulsent des NO2.
Age
:arrow:Contrairement aux croyances communes, plus une crevette est âgée, plus elle résiste aux nitrites.
Passons aux tests maintenant en conditions extrèmes...
Lin en Chen en 2003 ont prouvé que le taux létal pour la crevette étudiée à pH 8.02 et 18 °C est entre 240 et 433mg/l pour 48 h , ceci à un taux de salinité entre 15 et 35 ppt* (taux très bas)
résultats d'une autre test Schuler 2008 :
pH 7.9 ± 0.2
Temp 29 ± 1.1 C
O2 dissout > 5.5 mg/L
Salinité 28 ppt*
90mg/l avec 10ppt* de salinité à été effectué, aucun décès après 48h
110mg/l durant 48h 8% de décès
130mg/l durant 48h 25% de décès
150mg/l durant 48h 50% de décès
190mg/l après 24h un constat de décès de 79% est constaté
Conclusion:
Nous constations une grande variation de température, facteur clé dans les recherches.
il y a quelques variations avec nos crevettes à nous, néanmoins ces données nous donnent un avant gout ...on a de la marge avant de s'alarmer. Les taux de supportation sont extrêmement plus hauts que pour nos poissons. Un bon entretien régulier réglera le problème...néanmoins ceci explique peut expliquer pourquoi un pic de NO2 durant le cyclage du bac n'est pas autant dangereux pour les crecre comme pour les poipoi
*part par millions (ou gr par kg d'eau)
_Cain_- Messages : 42
Date d'inscription : 17/12/2013
Re: NO2...legendes urbaines vs études scientifiques
Chapeau bas monsieur
maxoum- Messages : 36
Date d'inscription : 23/01/2014
francois72- Messages : 64
Date d'inscription : 15/01/2014
Age : 39
Localisation : le mans
Re: NO2...legendes urbaines vs études scientifiques
Super article, merci cain
Chavez shrimp- Admin
- Messages : 48
Date d'inscription : 15/12/2013
Age : 37
Localisation : haute savoie
Re: NO2...legendes urbaines vs études scientifiques
On pourrait donc en déduire qu'un cyclage (avec passage du pic de nitrites) est moins important
pour nos bacs à crevettes que pour nos bacs à poissons.
Ce qui pourrait expliquer des introductions de crevettes au bout de 24/48h sur beni ou help.
Etant entendu également que le cyclage ne fait pas tout et qu'il faut aussi penser au rodage...
En tout cas merci pour cet article.
pour nos bacs à crevettes que pour nos bacs à poissons.
Ce qui pourrait expliquer des introductions de crevettes au bout de 24/48h sur beni ou help.
Etant entendu également que le cyclage ne fait pas tout et qu'il faut aussi penser au rodage...
En tout cas merci pour cet article.
jeanseb- Messages : 42
Date d'inscription : 19/01/2014
Re: NO2...legendes urbaines vs études scientifiques
jeanseb.
Tout à fait, or il existent des techniques pour accélérer le tout, néanmoins...la mise en place de la microfaune et la stabilisation de l’écosystème restent importantissimes. De plus on oublie trop souvent le pic de NO3 qu'apparemment arrive après celui de NO2...mais ça c'est une autre histoire qui mérite un autre article
Tout à fait, or il existent des techniques pour accélérer le tout, néanmoins...la mise en place de la microfaune et la stabilisation de l’écosystème restent importantissimes. De plus on oublie trop souvent le pic de NO3 qu'apparemment arrive après celui de NO2...mais ça c'est une autre histoire qui mérite un autre article
_Cain_- Messages : 42
Date d'inscription : 17/12/2013
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